Les défis des Cisterciens de la Stricte Observance en 2024
Au Congrès des Abbés de 2024, l’Abbé Général Bernardus Peeters a souligné l’urgence de renouveler l’identité contemplative cistercienne face aux défis mondiaux. Insistant sur la communion, la participation, la mission et la formation, il a appelé à une unité plus profonde, à la responsabilité écologique et à un leadership inclusif enraciné dans le Christ.
29 mai 2025
Conférence principale
Bernardus Peeters, OCSO
13 septembre 2024
Cher Dom Gregory, chers frères et sœurs,
Parmi les trois supérieurs généraux de la famille bénédictine, je suis, et je me sens comme le Benjamin, toujours entouré de l’attention et de l’amour de mes frères aînés ! À l’invitation de Dom Gregory, je peux partager avec vous un peu de mon expérience en tant qu’Abbé Général récemment élu. J’espère ainsi vous donner une idée des défis auxquels nous sommes confrontés en tant que Cisterciens de la Stricte Observance (Trappistes).
Le 11 février 2022, le Chapitre général m’a élu comme Abbé Général. Depuis lors, “comme lien d’unité” (Cst. 82), j’ai été autorisé à favoriser les relations entre les communautés de l’Ordre. Un service qu’avec cinq conseillers (2 moniales et 3 moines), résidant à Rome, j’essaie de réaliser principalement en visitant les communautés dans le monde entier. Entre-temps, j’ai visité environ 70 des 153 communautés sur tous les continents. Mon ‘noviciat’ en tant qu’Abbé Général est terminé après deux ans et demi – et malgré ma courte expérience et le fait que j’apprenne chaque jour quelque chose de nouveau – je tente encore de partager avec vous certains des défis auxquels nous sommes confrontés.
Rêves
Fin 2021, l’Abbé Général de l’époque, Dom Eamon Fitzgerald, a demandé à être relevé de ses fonctions, après 13 ans, pour des raisons de santé. Préparer un chapitre électif pendant la crise du covid-19 a été un véritable défi, mais nous avons tout de même réussi à convoquer un Chapitre Général en février. Dans ces circonstances particulières, le Chapitre Général est devenu, plus que d’habitude, une expérience de communio et l’élection d’un nouvel Abbé Général a permis à l’Ordre de rejoindre facilement le processus synodal, initié par le pape François avec ses piliers de communio, participatio et missio. Dans le processus synodal, nous avons reconnu l’appel de St Bernard à ses frères dans le sermon 22 de son commentaire sur le Cantique des Cantiques à construire la communauté en s’écoutant et en s’aimant les uns les autres.
Au cours de ce chapitre électif, j’ai lu le livret du Pape François sur le courage de rêver . Après mon élection, j’ai invité les Supérieurs à partager avec moi, entre eux et avec les communautés, leurs rêves concernant l’Ordre et son avenir. Comme nous avions décidé de célébrer le Chapitre Général 2022 en deux parties (en février et en septembre), j’ai eu l’occasion de visiter les 11 régions de l’Ordre entre les deux parties du Chapitre Général pour me familiariser avec la vie de l’Ordre dans le monde et rencontrer tous les supérieurs.
Avec beaucoup d’enthousiasme, les supérieurs ont partagé avec moi et entre eux leurs rêves concernant l’Ordre et son avenir. Dans certaines réunions régionales, cette écoute des rêves des uns et des autres s’est très bien déroulée. Dans d’autres régions, c’était la première fois qu’ils s’écoutaient ainsi. Mais partout, c’est devenu une expérience profonde d’écoute, de partage des espoirs des uns et des autres et donc de construction de la communauté. L’atmosphère de défaitisme, caractéristique de ces dernières années et renforcée par la crise du Kosovo, s’est transformée en espoir et en énergie nouvelle. À la fin de ce voyage d’introduction, j’avais recueilli 151 rêves de supérieurs. Seuls deux supérieurs n’ont pas pu rêver (pour des raisons par ailleurs légitimes). Par exemple, un supérieur européen envisageait un Ordre dont les monastères serviraient de centres autour desquels les gens – chrétiens et non-chrétiens – pourraient vivre diverses formes de vie communautaire, avec un objectif écologique clair et une atmosphère accueillante. Un supérieur nord-américain rêvait non pas d’un “autre mode de vie cistercien” mais d’une “vie cistercienne qui fait la différence”. Un supérieur nigérian aspirait à créer une “synergie entre les monastères occidentaux et africains de l’Ordre” afin que “l’identité des uns et des autres puisse être respectée”. Un supérieur chilien rêvait d’approfondir la complémentarité entre les hommes et les femmes dans l’Ordre “pour que le visage d’un seul Ordre devienne plus complet”. Tous ces rêves sont devenus la base d’un programme pour les années à venir.
J’ai présenté ce programme aux supérieurs lors de l’ouverture de la deuxième partie du Chapitre Général en septembre 2022. J’ai organisé les rêves selon les trois thèmes du processus synodal et j’ai ajouté la ” formatio ” (formation) comme quatrième élément. Nous avons été très surpris lorsque, lors d’une audience privée avec le Pape François le 16 septembre 2022, il a abordé nos rêves d’une manière très personnelle. Il a invité l’Ordre à ramener tous nos rêves au Christ, en plaçant le rêve partagé de l’identité contemplative de l’Ordre au centre de toutes nos aspirations. Il était frappant de constater que les 151 rêves mettaient en évidence le maintien et l’approfondissement de la dimension contemplative de notre vocation comme le plus grand défi pour l’Ordre.
Après la deuxième partie du Chapitre Général de septembre 2022, j’ai commencé à visiter diverses communautés. C’est maintenant un privilège d’écouter les rêves des frères et des sœurs qui, de leur point de vue, complètent et approfondissent ces rêves autour de la communion, de la participation, de la mission et de la formation. En conséquence, les rêves acquièrent un contenu plus concret et peuvent progressivement être transformés en actions spécifiques, l’approfondissement de notre identité contemplative restant le plus grand défi au niveau mondial.
L’identité contemplative
Nos Constitutions décrivent la nature et le but de l’Ordre comme suit : “Cet Ordre est un institut monastique entièrement consacré à la contemplation. Les moines/nonnes se consacrent à l’adoration de Dieu dans une vie cachée au sein du monastère selon la règle de Saint Benoît. Ils mènent un mode de vie monastique dans la solitude et le silence, dans la prière assidue et la pénitence joyeuse […], rendant ainsi à la majesté divine un service à la fois humble et noble”. (Cst 2)
Ce mode de vie monastique à la recherche de Dieu et à la suite du Christ se caractérise par une nature cénobitique sous l’égide d’une règle et d’un abbé. “Le Christ est formé dans le cœur des frères/sœurs par la liturgie, l’enseignement de l’abbé/abbesse et le mode de vie fraternel. Par la Parole de Dieu, les moines/nonnes sont formés à une discipline de cœur et d’action pour être sensibles à l’Esprit Saint et atteindre ainsi la pureté de cœur et la conscience continuelle de la présence de Dieu. (Cst. 3.2) A cette fin, la solitude, le silence, l’humilité, l’obéissance mais aussi l’hospitalité sont des moyens pour “amener les moines/nonnes à une union étroite avec le Christ, car ce n’est qu’à travers l’expérience de l’amour personnel pour le Seigneur Jésus que les dons spécifiques de la vocation cistercienne peuvent s’épanouir.” (Cst. 3.5)
Au cours de mes voyages, j’ai eu le privilège de rencontrer des frères et des sœurs qui s’efforcent de vivre en étroite union avec Jésus et leurs frères et sœurs. L’identité contemplative de nos communautés est claire et forte. Cependant, cet idéal d’un cœur sans partage est de plus en plus remis en question par un monde en désarroi – un désarroi qui s’est infiltrée jusque dans les recoins les plus profonds de nos monastères. Dans de nombreuses communautés, les préoccupations sont liées au vieillissement des membres et à la diminution des effectifs, ce qui fait du travail une source importante d’anxiété. L’équilibre nécessaire entre le travail, la prière et la lecture est mis à rude épreuve.
Les raisons de ce déséquilibre sont variées, mais globalement, les communautés et les frères et les sœurs individuels luttent pour trouver du temps pour la prière et la lecture. Malheureusement, certains ont abandonné cette lutte au profit du travail, donnant la priorité à la survie de la communauté au détriment de leur vie personnelle et spirituelle. Notre plus grand défi est de chercher à renouveler l’appréciation de la prière et de la lecture communautaires et personnelles. Ces pratiques font partie intégrante de la tradition cistercienne et ne sont pas simplement des affaires privées ; elles contribuent de manière substantielle à la construction de la communauté et donnent un sens à la mission de la communauté.
C’est précisément le soutien apporté par la prière et la lecture communautaires et personnelles qui peut nous aider à rétablir un équilibre souvent perdu. En réévaluant ces activités fondamentales et en nous y engageant à nouveau, nous pouvons renforcer notre identité contemplative et assurer la vitalité spirituelle de nos communautés.
Notre identité contemplative est, bien sûr, plus visible dans la célébration de la liturgie. Quelle richesse de pouvoir prier ensemble avec des frères et des sœurs du monde entier ! Le renouveau liturgique de Vatican II n’a heureusement pas conduit à des divisions au sein de notre Ordre. Bien sûr, il y a des communautés qui adhèrent davantage à une manière traditionnelle de célébrer la liturgie et d’autres qui ont trouvé leurs propres formes. Mais partout, le silence et la simplicité parlent à partir de la liturgie. Dans les jeunes églises, le défi de la liturgie monastique est principalement de trouver son propre caractère spécifique, tandis que dans le monde occidental sécularisé, la liturgie monastique lutte pour se connecter avec les personnes séculières qui n’ont plus l’habitude du langage liturgique et du symbolisme de l’église.
En tant que trappistes et trappistines, nous sommes intimement liés à la création par notre forte tradition de travail manuel. Les effets du changement climatique sont visibles et palpables dans le monde entier, ce qui remet en question notre identité contemplative. De nombreuses communautés sont donc contraintes de chercher des moyens d’aligner leur vie quotidienne, leur mode de vie et leurs pratiques de travail sur la préservation de la création.
Toutefois, cette préoccupation par rapport à la création de Dieu révèle également une dichotomie frappante. Alors que les communautés de l’hémisphère nord, plus riche, ont les moyens financiers d’agir, celles de l’hémisphère sud luttent et manquent de ressources pour trouver des solutions adéquates. Même au sein de notre Ordre, les effets du changement climatique mettent en évidence un problème sous-jacent d’inégalité entre les communautés riches et pauvres.
Un grand défi auquel nous sommes confrontés est la nécessité d’une gestion transparente et plus collégiale de nos ressources financières au service de notre charisme. Cette approche pourrait contribuer à remédier au déséquilibre et permettre à toutes les communautés de participer plus équitablement aux efforts de sauvegarde de la création.
En outre, notre engagement en faveur de la gestion de l’environnement doit être enraciné dans notre tradition spirituelle, en la considérant non seulement comme une nécessité pratique, mais aussi comme une partie intégrante de notre vocation à honorer la création de Dieu. Cette approche holistique peut renforcer notre identité contemplative tout en répondant aux préoccupations écologiques urgentes.
Le défi de la communion
Les principaux défis auxquels nous sommes confrontés peuvent être articulés autour des concepts de communio, participatio, missio et formatio. La crise du COVID-19 a laissé de nombreuses communautés isolées, perturbant la structure auparavant solide des visites biennales, des visites amicales, des sessions de formation conjointe, des réunions régionales et des Chapitres Généraux. Malgré les efforts déployés pour maintenir la connectivité numérique, rien n’a pu remplacer l’expérience tangible de l’appartenance. Une conséquence négative de la crise du COVID-19 a été le renforcement de l’idée d’autonomie, conduisant à une mentalité de “je dois et je peux le faire moi-même”. Après la crise du COVID, le rétablissement des liens mutuels s’est avéré être un défi important. En tant qu’abbé général, j’ai recommencé à écrire des lettres circulaires aux communautés pour leur apporter un encouragement spirituel et rétablir nos liens.
Le défi permanent consiste à promouvoir une nouvelle compréhension de l’autonomie. Les encycliques du pape François, Laudato si et Fratelli tutti, nous guident vers une approche plus relationnelle de l’autonomie. Malheureusement, nous rencontrons encore des communautés qui insistent sur une autonomie stricte, ce qui peut conduire à l’isolement et même au sectarisme. De telles communautés n’ont pas d’avenir !
Le défi de la participatio
Depuis 2011, notre Ordre est officiellement reconnu comme un Institut religieux composé à la fois de moines et de moniales. Bien que les deux Chapitres Généraux d’abbés et d’abbesses aient commencé à se réunir ensemble en 1989, ils sont restés juridiquement distincts. La pleine participation des moniales à la vie de l’Ordre s’est développée lentement, bien que parfois laborieusement, au fil des ans. Aujourd’hui, l’unité entre moines et moniales au sein de l’Ordre n’est plus une question litigieuse, et nous sommes souvent inconscientes de la position exceptionnelle que nous occupons dans l’Église.
Toutefois, la publication de la constitution apostolique “Vultum Dei Quaerere” et de l’instruction “Cor orans” en 2016 a mis l’unité de l’Ordre sous pression de manière inattendue. Heureusement, le Dicastère pour la vie religieuse a reconnu la valeur de cette unité et a permis aux moniales de rester au sein de l’Ordre unique. Cette situation a toutefois fait de “Cor orans” un sujet de discussion pour les moniales et les moines.
Le Chapitre Général de 2022 a clairement décidé que les moines et les moniales s’efforceraient, dans la mesure du possible, d’avoir les mêmes constitutions. Cela signifie que les moines ont volontairement accepté les directives de ‘Cor orans’, à l’exception de la durée de la formation. Historiquement, ce ne sont pas les hommes qui se sont rapprochés des femmes, mais l’inverse ! En termes de complémentarité, par exemple, les femmes supérieures peuvent maintenant servir de “Pères Immédiats” pour les communautés de moniales et de moines.
La complémentarité des moines et des moniales est illustrée de manière frappante par une initiative que nous développons depuis quatre ans à l’abbaye de Tre Fontane à Rome. Selon la tradition, c’est là que saint Paul a été martyrisé, et une communauté de moines de notre Ordre y réside depuis l’époque de saint Bernard au XIIe siècle. Cependant, la communauté des frères était devenue petite et fragile. Une communauté internationale de six sœurs, connue sous le nom d’Aqua Salvie, a été établie pour collaborer avec les frères afin d’incarner la vie cistercienne à cet endroit. Bien que les communautés vivent dans des zones distinctes du complexe, elles se réunissent pour les prières communes, les chapitres quotidiens et les repas du dimanche, se soutenant mutuellement dans leur travail et collaborant dans la mesure du possible.
Un autre défi concernant la participatio est l’implication des frères et sœurs non occidentaux dans la vie de l’Ordre. Depuis les années 1950, l’Ordre s’est rapidement développé grâce à de nouvelles fondations dans l’hémisphère sud. Auparavant, l’Ordre était principalement européen et américain, le Japon étant une exception en raison de sa forte présence depuis la fin du 19ème siècle. Les fondateurs de ces nouveaux monastères dans les jeunes églises sont décédés, tout comme la première génération. La nouvelle génération affirme aujourd’hui sa présence et cherche sa place au sein de l’Ordre, une évolution complexe qui coïncide avec le déclin des monastères occidentaux. Accueillons-nous nos frères et sœurs du sud en fonction de leurs capacités ou par nécessité ? Lors du dernier Chapitre Général, il était encore difficile de s’abstenir de nommer des noms occidentaux familiers dans les commissions et d’opter pour une plus grande diversité. Le défi de parvenir à une composition plus multiculturelle dans les différentes structures de l’Ordre est important mais essentiel pour notre avenir. Un programme de formation axé sur une vie ensemble dans un monde et une communauté multiculturels est actuellement mis en place au sein de l’Ordre. Pour la première fois dans notre histoire, nous avons tenu la réunion préparatoire du Chapitre Général 2025 dans l’hémisphère sud. Pour de nombreux participants à cette réunion, aller aux périphéries, c’était sortir des sentiers battus.
Le défi de la missio
Sur la base de la consultation de l’Union des Supérieurs Généraux pour le synode sur la synodalité, nos communautés ont été encouragées à réfléchir sur la mission de nos vies. Cette discussion a été accueillie avec beaucoup d’enthousiasme dans de nombreuses communautés. De ces conversations a émergé le thème de la co-responsabilité au sein de la communauté, de l’Ordre, de l’Église et du monde. De nombreuses communautés ont été confrontées au concept de ‘missio’, qui a mis en lumière l’importance de notre identité contemplative et sa pertinence pour l’Eglise et le monde d’aujourd’hui. Cette lutte avec la notion de ‘missio’ indique que nous vivons une crise d’identité.
Le défi de la formation
Les aspirations des supérieurs révèlent la grande importance accordée à la formation complète des moines et des moniales. Ces dernières années, une attention particulière a été accordée à ce thème, ce qui a donné lieu à de nombreuses initiatives de collaboration au sein des régions, en particulier en ce qui concerne la formation initiale. De nombreuses régions collaborent étroitement avec la grande famille cistercienne et la Confédération des Bénédictins. Notre Ordre est reconnaissant de ces collaborations, et je voudrais remercier tout particulièrement Dom Gregory, votre abbé primat, pour son soutien indéfectible et son encouragement à ces initiatives de formation dans le monde entier. Je voudrais également remercier l’A.I.M. Ces initiatives précieuses illustrent à quel point nous avons besoin les uns des autres en tant que fils et filles de saint Benoît. Nous ferons tout notre possible pour poursuivre cette collaboration.
La formation, en particulier la formation continue, reste une préoccupation urgente. Dans les régions où les églises sont jeunes, les ressources sont souvent insuffisantes pour organiser des événements, les distances sont grandes et il y a un manque d’enseignants expérimentés et de frères et sœurs sages. Dans les régions occidentales, le temps et l’énergie consacrés à la formation communautaire font souvent défaut, ce qui entraîne une diminution des effectifs.
Cependant, la crise du COVID a démontré de manière positive que les programmes de formation en ligne sont réalisables et peuvent être efficaces malgré leurs limites. Ces programmes en ligne peuvent également aider les moines et moniales plus âgés à se tenir au courant de la formation. L’organisation de telles sessions en ligne pour des groupes plus importants requiert des connaissances et des compétences. Depuis juin 2024, nous avons nommé un nouveau secrétaire général pour la formation, qui est également conseiller de l’Abbé Général. Nous espérons que cela permettra une meilleure coordination et une meilleure direction des programmes de formation de la part de Rome et du Conseil.
Conclusion
Le premier défi pour notre Ordre est de renforcer et d’approfondir l’identité contemplative de la vie cistercienne, qui est notre attachement à Jésus-Christ, en continuant à nous écouter et à nous aimer les uns les autres. Le processus synodal nous a fourni les outils de communio, participatio, missio, et nous y avons ajouté formatio. L’approfondissement de notre attachement à Jésus-Christ renforcera également nos liens les uns avec les autres, ainsi qu’avec l’Église et le monde. Ce n’est qu’ainsi que le cœur priant de l’Église, qui façonne nos communautés, pourra devenir un cœur à l’écoute, humble et accueillant, doté d’une mission claire. Je m’engage à relever ce défi et, avec les prières de mes frères et sœurs du monde entier, j’ai confiance que Dieu achèvera l’œuvre qu’il a commencée. Je suis confiant que je peux le faire en collaboration avec tous les fils et filles de Saint Benoît, afin que Dieu soit glorifié en toutes choses !

